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Rêves d'Elanta

Puis, après un bref instant d'hésitation, il partit en courant. Leï vit alors l'enfant passer à ses cotés pour se lancer à la poursuite de son père dans les rues de la ville, mais, rapidement, à cause de ses trop petites jambes, elle perdit sa trace.

A bout de forces, la gamine s'effondra dans la froide poudre blanche. Les souvenirs de Leï lui revenaient progressivement, ces évènements avaient bien eu lieu. Son père, qui travaillait pour le roi Kili, devait partir en mission ce jour-là et elle avait eu un mauvais pressentiment en retrouvant dans la neige son pendentif porte-bonheur. Elle avait pensé que plus jamais elle ne le reverrait.

Alors qu'elle pleurait, agenouillée au milieu de la rue enneigée, serrant contre sa poitrine le précieux bijoux, une ombre inquiétante apparaissait au coin d'une ruelle : celle d'une bête sauvage. Prise de panique, Leï voulut attirer l'attention de l'enfant, mais rien n'y faisait. Elle ne pouvait ni la voir ni l'entendre.

Les yeux de l'ours qui approchait à pas lents, reflétaient Gaëa qui était pleine cette nuit. En relevant la tête, la jeune Leï fut pétrifiée par la vision de l'animal et elle ne pu esquiver le lourd coup de patte qui la projeta contre le mur, sous le regard impuissant de la jeune femme. La créature s'apprêtait à donner le coup de grâce mais soudain, alors que la rue s'assombrissait et sans que Leï ne comprenne pourquoi, l'animal stoppa son mouvement et poussa un terrible hurlement. Tout à coup, un cercle noir apparut devant Leï d'où sortit une main mystérieuse accompagnée de la voix d'Aya :

«Ce rêve est trop dangereux, viens vite !»

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